Le projet de Constitution européenne, projet majeur et porteur d’avenir, a été très mobilisateur et nous avons contribué à son élaboration en formulant régulièrement des propositions et des amendements défendant les intérêts des régions, dont une partie substantielle a été retenue.
Cependant d’autres dossiers d’importance que l’ARE a en charge ont pu également être traités. Mentionnons, à titre d’exemple, l’avenir de la politique européenne de cohésion, la sauvegarde de la diversité culturelle en Europe, des projets de coopération pratique entre nos membres, voire le dossier central et transversal du développement durable, traité par toutes les Commissions de l’ARE, auquel plusieurs conférences et séminaires organisés par la Commission ‘Cohésion
sociale, Services sociaux, Santé publique‘ et la Commission ‘Politique régionale‘ ont été consacrés. Là encore, les régions ont principalement débattu du projet de Traité constitutionnel de l’Union européenne
(UE) afin de veiller à ce qu’il respecte les compétences, l’expérience et les modalités d’action dont disposent les régions.
Nous avons ainsi proposé des mesures concrètes permettant de garantir un développement durable dans des secteurs aussi importants pour le bien-être des citoyens que l’eau, l’énergie, la santé, l’agriculture et la biodiversité. L’UE peut ainsi s’inspirer de la vaste palette d’expériences régionales pour impulser de nouvelles pistes de réflexion comme le développement de partenariats publics-privés ou le soutien de la coopération transfrontalière et interrégionale à la politique structurelle et à la politique de cohésion. Des propositions ont été également formulées en ce qui concerne une gestion plus appropriée des Fonds structurels par une approche “du bas vers le haut”, la subsidiarité et les compétences partagées entre l'UE, les États membres et les régions.
Le rôle des régions reconnu juridiquement pour la première fois.
Je me réjouis que le rôle des régions soit pour la première fois expressément reconnu dans le Traité constitutionnel. Les dispositions concernant le principe de subsidiarité intègrent les régions et les
collectivités territoriales locales, l’Union s’engage à respecter les identités nationales, y compris l’organisation propre de ses États membres. L’UE
est donc devenue plus ouverte aux intérêts des régions. La Convention a donné un nouvel élan, presque inespéré, à cette dimension régionale, bien que certaines demandes n'aient pas encore été prises en compte.
Mais des inquiétudes demeurent dans les domaines de la culture et de la santé.
Notre Bureau politique regrette cependant l’introduction du vote à la majorité qualifiée dans le domaine de la culture (Article III, 181) où jusqu’ici valait le principe consensuel de l’unanimité. Celui-ci garantissait que les mesures décidées – également concernant le cadre financier – étaient effectivement avalisées par tous et qu’aucun Etat membre n'était obligé d’appliquer des mesures contraires à sa politique culturelle.
Un autre point du Traité constitutionnel sur lequel porte la critique de l’ARE sont les modifications concernant la politique commerciale commune,aux termes de l’Article III, 217. Dorénavant, il doit être décidé à la majorité qualifiée quel volet de la culture ou de l’éducation doit être considéré comme un bien économique, c’est-à-dire pouvant faire l’objet
de considérations de politique de concurrence. Je veux ici attirer particulièrement l’attention sur des accords internationaux tels l’Accord général sur le commerce des services (AGCS). Nous devons désormais
nous attendre à devoir examiner chaque fois si une action doit être considérée plus sous l’angle de la politique culturelle ou plutôt sous l’angle économique et de la politique de marché. Les dispositions de
l’article stipulant que l’unanimité n’est nécessaire que si la diversité culturelle est menacée laissent beaucoup de questions en suspens,notamment celle de qui prendra ces décisions et comment.
Un engagement fort en faveur de la diversité culturelle
Deux exemples illustrent comment les régions s’engagent pour la diversité culturelle, sur la base de l’engagement volontaire et sans ressources européennes.
En octobre, la Région Languedoc-Roussillon a présenté le fruit de trois ans de travail, avec le soutien de l’ARE, sous forme d’un catalogue volumineux et détaillé des résidences d’auteurs en Europe, destiné à
renforcer la coopération transfrontalière. Dans le cadre de la Communauté de travail des Pays du Danube, dans laquelle mon Land(Niederösterreich) assume la responsabilité du volet 'politique culturelle',
un guide de la “route culturelle du Danube”, à la fois catalogue et étude,a été présenté au grand public (www.argedonau.at).
Et ce ne sont là que deux exemples de politique culturelle réussie par la coopération en Europe!
La politique de cohésion doit rester un acquis supranational commun.
En 2003, j’ai eu l'opportunité de présenter la position de l’ARE concernant la politique de cohésion aux Commissaires européens compétents, lors de forums sur la cohésion.
La cohésion sociale, économique et territoriale ainsi que la compétitivité,la croissance et un développement équilibré durable doivent rester les objectifs premiers de l’UE et nous nous opposons à toute tentative de “re-nationalisation” des mesures structurelles. Compte tenu de sa nature et de ses objectifs, la cohésion ne peut être réduite à une simple politique intergouvernementale ; bien au contraire, elle doit être un acquis supranational
commun.
Aux yeux de l’ARE, le soutien des régions “Objectif 1” actuelles doit être garanti également à l’avenir.
Des alternatives possibles sont proposées dans le cadre des discussions actuelles :
- l’introduction d’une phase de transition appropriée jusqu’à
ce que les régions soient indépendantes du soutien de l’UE ;
- l’élargissement de l’éligibilité à l’“Objectif 1” en tenant
compte de nouveaux critères (taux de chômage, mise à profit
externe de ressources régionales etc.).
Accroître la compétitivité des régions
La création d’incitations pour le développement continu de toutes les régions européennes et le renforcement de la compétitivité dans tous les domaines européens et internationaux a également
fait partie de nos revendications en 2003. Nous suggérons un nouvel “Objectif 2” portant sur la compétitivité régionale, la cohésion et le développement durable, pour toutes les régions européennes qui ne sont pas éligibles comme régions “Objectif 1”. L’ARE est très sceptique quant à la possibilité de compenser les Fonds européens
par des fonds nationaux (suppression de l’“Objectif 2”). En effet, si les subventions nationales sont augmentées, comme certains pays le suggèrent, ceci entraînerait une “re-nationalisation” inacceptable
de la politique régionale. S’il doit s’agir de continuer à soutenir des régions en difficulté à l’avenir également, les subventions publiques ne doivent en aucun cas être considérées comme une
alternative à la politique régionale européenne.
En outre, la future politique régionale devra être simplifiée dans ses phases de planification, d’évaluation et de contrôle. L'ARE a formulé cette année des propositions en ce sens, fondées sur les
expériences pratiques de ses régions membres.
Enfin, je me réjouis particulièrement que nous ayons pu accueillir un nombre significatif de nouveaux membres cette année. Nous souhaitons tous cordialement la bienvenue à ces nouveaux membres.
Je suis convaincue que leur coopération à l’ARE représentera un enrichissement précieux pour nous tous.
2004 : assumer les nouveaux défis
En fin d’année, nous regardons bien sûr aussi vers l’avenir. Nous nous sommes fixés d’intéressantes et d’importantes missions. Je mentionnerai les débats portant sur les services publics d’intérêt général, la coopération interrégionale – surtout avec nos organisations interrégionales membres et dans le cadre de notre programme Centurio –, la question des opportunités et des risques que les compagnies aériennes “à bas prix” représentent pour les aéroports régionaux, ou encore la recherche de solutions pour
les hôpitaux en manque de ressources financières. Il est essentiel que nous poursuivions sur notre voie, qui est celle de l’explication de nos conceptions de la régionalisation/décentralisation et de l’importance de régions fortes pour une Europe réussie.
Les efforts de l’ARE ont dès le début intégré le rôle que jouent les régions hors UE des quinze. En mai 2004, de nombreuses régions membres de l’ARE des États qui vont adhérer à l’Union pourront profiter de l’accès direct au FEDER et seront directement concernées par la législation de l’UE. C’est également l'un des mérites de l'ARE d'avoir préparé ces régions aux nombreuses obligations qui vont découler de leur adhésion a l’UE.
La coopération interrégionale sans cesse promue par l’ARE devrait garantir dès 2004, et non pas à partir de l’année 2007 si proche, une Europe permettant une politique décentralisée et proche des citoyens, une Europe qui sache relier le progrès technologique et
scientifique à la sauvegarde des ressources, tout comme le bienêtre à la vigilance démocratique.
Mon activité s’est concentrée, durant l’année 2003, sur
deux thèmes en particulier : la recherche du maintien de la qualité de membre du plus grand nombre possible de régions et le suivi, dans le prolongement des efforts entrepris antérieurement déjà, d’une gestion rigoureuse et stricte des dépenses.
Sur le plan financier, l’année 2002 est marquée par un léger déficit.
Globalement ce dernier, qui se chiffre à quelques 34 500 € (pour un produit global de fonctionnement de 1 924 000 €), peut être considéré comme mineur. Mais si l’on examine attentivement les chiffres du compte, force est de constater que ce découvert provient principalement de recettes prévues non atteintes, ou encore de difficultés rencontrées dans le recouvrement des cotisations.
Cette situation a conduit la Présidence, le Secrétariat général et moi-même, à la fin de l’année 2002 déjà, puis en 2003, à prendre certaines initiatives et à développer une stratégie d’actions particulières pour améliorer le recouvrement des cotisations des régions membres.
Il convient de se souvenir que l’activité de l’ARE repose presque exclusivement sur les moyens provenant de la cotisation de ses membres.
Rigueur et maîtrise des dépenses
C’est dans ce même état d’esprit que les dépenses sont régulièrement passées au peigne fin, afin que celles-ci ne dépassent à aucun moment les recettes attendues. Cet effort de rigueur et de maîtrise des dépenses s’exerce au travers de vérifications régulières de
l’état d’avancement de la situation financière de notre organisation et de la gestion de la trésorerie.
Au plan des activités administratives générales signalons que nous avons fait procéder, par des collaborateurs de l’inspection des finances de notre région, à un audit sommaire de la gestion administrative et financière du Secrétariat général, en particulier en ce qui concerne la conduite des affaires comptables. Cet examen a abouti à un constat positif et relève en particulier la bonne maîtrise des
opérations comptables. Les quelques recommandations pratiques formulées font l’objet de mises en place progressives.
Au titre de membre de l’ARE, j'ai également eu l’occasion de présenter de manière détaillée l’ARE devant la Conférence des régions du Lac de Constance.
Je tiens enfin a rappeler que je suis toujours et volontiers à disposition des représentants des régions qui éprouveraient des difficultés financières passagères dans le paiement de leur cotisation pour
essayer de trouver avec eux les solutions les mieux adaptées à la situation tenant compte à la fois de leurs intérêts et de ceux de l’ARE.

Améliorer le recouvrement des cotisations des régions membres Par Wilhelm Schnyder (Valais-CH),Vice Président Trésorier
Des fonctions et missions de l'ARE…Par Adrien Zeller (Alsace-F),Vice-Président de l'ARE
Le mouvement actuel de construction de l’Europe est
une expérience unique dans l’histoire. Réunir plusieurs
dizaines de pays, représentant une telle mosaïque de culture,de langues, de modes de développement est une richesse mais aussi un défi.
Ce défi doit être relevé, non seulement par les institutions communautaires, mais aussi par les autorités des Etats, des Collectivités (Régions, Länder, Cantons, …) par le monde économique, universitaire et l’ensemble de la société civile.
En ce qui concerne les Régions, l’ARE, créée de manière tout à fait prémonitoire par son premier Président Edgar FAURE, doit être dans ce vaste mouvement un outil, une force et un lieu de réflexion, de propositions, et d’actions.
Le statut des Régions en Europe est d’une extrême diversité mais leur responsabilité de relais entre l’Union et les citoyens est tous les jours plus affirmée.
Les défis à relever par l'ARE
L’ARE doit avoir comme axe prioritaire, la fonction de médiation pour toutes les questions liées au développement, à la décentralisation et
à la régionalisation, donnant un sens pratique à la subsidiarité.
• Tout d’abord l’ARE doit renforcer son action en direction des pays qui ont du mal à mettre en place un véritable pouvoir régional.
• L’ARE doit encore développer sa fonction de mise en commun des compétences. Sa liberté de parole en fait un interlocuteur privilégié, non seulement pour ce qui est lié à la réforme des institutions, mais également aux négociations OMC dont certaines décisions peuvent être catastrophiques sur l’action régionale en matière de culture, d’éducation… .
• L’ARE est aussi un outil au service de la coopération interrégionale.
Face à une coopération interrégionale qui manque encore
de dynamisme, et aux projets de la Commission de modifier fortement sa politique de cohésion territoriale, l’ARE doit mobiliser plus fortement les Régions membres, en s’inspirant peut être de l’initiative franco-allemande de Poitiers (28 octobre
2003). Cette initiative qui ne doit en aucun cas être interprétée comme un repli mais comme la mise en place d’une nouvelle forme de coopération interrégionale. Elle peut être étendue à d’autres territoires.
Dans cet esprit, notre assemblée générale doit se donner les moyens politiques de mettre en œuvre les conclusions des commissions et des groupes de travail à l’instar de celui présidé par M. Philippe MOREL (Bourgogne-F) relatif aux partenariats européens.
De même, la mise en place d’un projet Centurio visant à organiser et financer les échanges, entre Régions, des personnels en charge de la coopération interrégionale, portera rapidement ses fruits.
Globalement, l’ARE doit être le porte-parole des Régions d’Europe pour tout ce qui les concerne, lié à la future constitution. Mais notre association ne peut rester indifférente à la nécessaire coopération
politique et technique des régions entre elles, sur des projets concrets, concernant le long et le moyen terme.
Les débats liés à la différence de taille et de compétence sont nécessaires mais ils n’ont jamais empêché l’Alsace(1,7 M d’habitants), le Baden-Württemberg (10,5 M d’habitants),la Rhénanie-Palatinat (4,03 M d’habitants) et la Suisse du Nord-Ouest de monter en 10 ans plus de 350 projets.

Parent / Région Alsace
Coopération entre les régions pour une société intégrant toutes les catégories d’âge Par Lambert van Nistelrooij,chargé de mission au sein de la Présidence de l’ARE
ALIVE est né en 1999. À l’occasion de ”l’année internationale des personnes âgées”, les régions membres de l’ARE,les représentants d’associations de personnes âgées ainsi que des instituts scientifiques s’investissent dans des politiques innovatrices afin de répondre aux défis que représente le vieillissement de la population dans l’ensemble de l’Europe. L’augmentation massive du nombre de personnes âgées et la baisse du nombre de jeunes montrent qu’il est urgent de trouver de nouvelles approches. Les régions Jämtland-S et Noord-Brabant-NL, membres de la
Commission ‘Cohésion sociale, Services sociaux et Santé publique‘(Commission B) de l’ARE, ont pris l’initiative et plus de 15 régions ont rejoint le réseau. Le sujet traité par ALIVE est désormais à l’ordre du jour de l’UE : le Commissaire Liikanen, en charge de la société d’information et des entreprises, a lancé le premier projet sur “la maison intelligente et la domotique” en 2001.
2003 : définition du rôle des régions
Le rapport final “Les conséquences de l’évolution démographique pour les régions d’Europe” a été présenté et discuté au sein de la Commission B de l’ARE, du Comité Européen sur la Population et de
la Chambre des Régions du Conseil de l’Europe. Il souligne le rôle des régions et la nécessité d’une analyse claire des besoins des personnes âgées. La contribution des régions au Comité des Ministres sur les conséquences de l’évolution démographique sur notre continent a été préparée pour une révision en 2004/2005 par le Conseil de l’Europe.
2003 : accès aux résultats des projets
Les résultats des projets lancés depuis 1999 ont été compilés dans un CD-Rom intitulé “Le défi du vieillissement : faits, produits et projets du réseau ALIVE”*. L’accent est mis sur :
- une meilleure garantie des droits des personnes âgées,
- le nouveau rôle des jeunes et des moins jeunes sur le marché du travail,
- les nouvelles perspectives pour les personnes âgées de vivre plus longtemps dans l’indépendance.
2003 : les personnes âgées prises en compte
par la Stratégie de Lisbonne
Au cours de l’année dernière, nous avons renforcé les efforts du réseau ALIVE au sein de la Commission B de l’ARE. La Stratégie de Lisbonne souligne que le Plan national d’action pour l’intégration sociale doit être mis en place par l’UE. ALIVE a présenté la position de l’ARE concernant les personnes âgées lors de la Plate-forme Européenne Sociale qui a eu lieu en octobre
2003 à Turin (I). La Commission B de l’ARE continuera à plaider en faveur de cette position durant le débat futur autour des Plans nationaux d’action dans tous les États membres de l’UE.
ALIVE et le programme INTERREG IIIC
Plusieurs régions qui coopèrent au sein du projet ALIVE ont préparé et proposé, dans le cadre d’INTERREG IIIC, un projet ciblé sur l’emploi,la qualité de la vie et un meilleur respect des droits des personnes
âgées qui sera discuté fin 2003. Ce projet est soutenu par l’ARE et sera mis en place sous la pleine responsabilité des régions actives.
ALIVE jouit d’une audience croissante
ALIVE a été présenté :
- lors de la journée allemande des personnes âgées à Hannovre,
- lors de la réunion OMS-Carmen sur les innovations dans le
domaine des soins intégrés à New-Castle,
- au Comité Européen sur la Population à Strasbourg (brochure séparée disponible),
- dans le cadre du deuxième Plan d’action de l’ONU sur le vieillissement à La Haye.
Antenne de l’ARE en Roumanie
En 2002, l’ARE a mis en place en Roumanie une Antenne ARE pour les membres de l’Europe de l’Est dans la Région Alba. En 2003,l’équipe de cette Antenne a été formée à Strasbourg. Les régions roumaines vont combiner la réunion d’ouverture en 2004 avec une
conférence sur le renforcement des régions roumaines avant l’adhésion à l’Union européenne en 2007.
CD-Rom disponible pour tous les membres de l’ARE sur :
alive@ponbrabant.nl
Visitez notre site internet (www.ALIVE-eu.org)

Il est primordial d’agir dans un souci de transparence
Par Klaus Klipp,Secrétaire Général de l’ARE
De tous les dossiers traités cette année par l’ARE, la
question du régionalisme et de la promotion de la
décentralisation n’est-elle pas la plus importante ?
Le suivi des travaux de la Convention sur l’avenir de l’Union, le dossier AGCS, la cohésion et le Livre vert de la Commission sur les services d’intérêt général ont été pour nous des thèmes majeurs. Mais il est
vrai que la question de la décentralisation revêt une importance toute particulière. La Norvège, par exemple, est dans une phase cruciale, dans la mesure où les “county councils” pourraient perdre leurs
prérogatives en matière politique et administrative, et revenir dans le giron d’Oslo. Le rôle de l’ARE est ici d’expliquer en quoi le maintien ou le développement des processus de décentralisation est nécessaire.
Justement, quelle argumentation déployez-vous sur ce point ?
Le développement d’un État tient notamment à la multiplicité des initiatives économiques. Or, cela ne peut être géré efficacement sur la base du centralisme d’État. Il ne faut pas oublier que ces projets prennent naissance non pas au niveau national mais à l’échelle locale,régionale. Et qui d’autre mieux que les collectivités territoriales peut ajuster les politiques de développement aux besoins du terrain ? Si
vous comparez l’Espagne post-franquiste avec le Portugal, la différence de rythme de croissance, au cours de ces dernières décennies,tient en grande partie au fait que l’Espagne s’appuie sur un fort dynamisme régional. Au Portugal, le fait que les Açores et Madère, qui bénéficient toutes deux d’un régime d’autonomie, s’en sortent mieux que les collectivités inscrites dans un schéma centralisé ne
relève pas du simple hasard.
Les positions que vous défendez séduisent de plus en plus de collectivités territoriales…
Oui. Rien que cette année 16 régions issues de 9 pays européens ont adhéré à notre Assemblée.
Une Assemblée qui est avant tout une structure de lobbying auprès des institutions européennes et paneuropéennes. Quelles satisfactions retenez-vous
de l’année qui vient de s’écouler ?
Même si tout n’est pas encore parfait, l’adoption, dans le cadre des travaux de la Convention, du Protocole sur l’application des principes de subsidiarité et de proportionnalité est un grand motif de satisfaction.
D’un point de vue structurel, nous avons renforcé notre collaboration avec plusieurs ONG. Nous travaillons par ailleurs régulièrement avec le Congrès des Pouvoirs Locaux et Régionaux de l'Europe, le Comité des Régions et, bien sûr, avec nos membres interrégionaux,les douze associations membres de l’ARE. Deux réunions réunissant nos secrétaires généraux se sont tenues à cet effet cette année. En
fait, nous n’avons cessé d’étendre notre réseau d’influence continental mais aussi international, par le biais d’institutions comme l’Unesco.
Entendez-vous aussi peser sur les travaux de la Conférence intergouvernementale (CIG) ?
Bien évidemment. Nous devons préserver les avancées obtenues au sein de la Convention. C’est dans cet esprit que notre Bureau politique,réuni début octobre, a adopté une position sur les travaux de la CIG.
Vous tenez par ailleurs à entretenir un suivi régulier de vos activités avec vos membres…
Il est fondamental de communiquer avec eux, d’agir de manière transparente afin de transmettre les messages de l'ARE. Notre bureau à Bruxelles participe de cette logique car il nous permet de rester régulièrement au contact des délégations régionales de nos membres
et d’assurer un relais auprès des élus concernés. Nous avons aussi créé, en juillet, une Antenne en Roumanie, chargée de nous communiquer les besoins des régions roumaines et périphériques et de servir de relais d’information de l’ARE auprès de ces collectivités. Enfin, outre nos publications papier, nous avons optimisé notre stratégie presse en diffusant notamment une lettre d’information électronique hebdomadaire.
Le départ du Directeur du Secrétariat à Strasbourg, Eric Milesi, présage-t-il d’une réorientation de cette stratégie ?
Non, notre axe de développement reste le même. Son départ implique certes une restructuration du Secrétariat, mais dans la continuité. Je tiens ici à saluer Eric Milesi qui a œuvré 17 années durant en faveur de l'ARE.
Une politique de formation a été initiée cette année. Les premiers résultats sont extrêmement satisfaisants dans la mesure où les personnes qui nous ont rejoint à cette occasion nous servent ensuite de relais auprès de leurs présidents de régions. Nous accueillons également régulièrement des étudiants venus de toute l'Europe.
Quelles sont vos priorités pour 2004 ?
Outre les actions déjà menées en 2003 et les questions liées à la promotion de la régionalisation et à la subsidiarité, le dossier sur les services d’intérêt général attirera une grande partie de notre attention, dans la mesure où nombre de secteurs régionaux, de la culture aux transports, sont concernés par ces travaux.

Commission “Affaires institutionnelles” de l’ARE (Commission A)
Devenir des acteurs politiques à part entière et partenaires de l’UE Par Peter Straub (Baden-Württemberg-D), Président de la Commission
L’élaboration pour la constitution pour l’Europe
a définitivement marqué l’année 2003
Les activités de la Commission A se sont concentrées sur le projet de Constitution pour l’Europe. Elle s’est également penchée sur des thèmes tels que les implications de l’élargissement de l’UE pour les régions et le rôle de ces nouveaux instruments d’intégration et de croissance que sont les partenariats régionaux.
La Commission A a élaboré deux études critiques en profondeur, l’une sur la position et le rôle des régions en Europe et l’autre sur le cadre législatif des partenariats régionaux en Europe.
Élaborer une constitution pour l’Europe, le rôle des régions
La Commission A a suivi de près les travaux de la Convention pour l’avenir de l’Europe et le projet de Constitution pour l’Europe. Nous nous sommes engagés, dès le début du débat, pour promouvoir le rôle des
régions dans l’ensemble du projet de Constitution et soutenir des propositions concrètes afin que les Régions et leur rôle au sein de l’UE soient mentionnés explicitement. Quand la Convention a formulé des
projets de textes, la Commission a adopté des propositions d’amendements les concernant.
Nos activités de lobbying ont eu pour objectif principal de promouvoir ces positions, d’une part auprès de l’ARE et de ses membres et,d’autre part, auprès des membres de la Convention et des institutions européennes.
La Commission A a représenté l’ARE au sein du groupe de contact des autorités régionales et locales, établi par la Convention, et de la plate-forme de associations interrégionales européennes, ces deux
organismes ayant été créés afin de présenter la perspective régionale dans la Constitution.
Ensuite, la Commission A a concentré ses activités sur la Conférence intergouvernementale de 2003 et a souligné la nécessité que des dispositions concernant les régions soient prises expressément, autant dans le cadre institutionnel général de l’UE que dans les domaines spécifiques dans lesquels les régions sont des acteurs politiques de poids.
Le rôle crucial de la gouvernance au niveau subnational pour le succès de l’Europe
Le groupe de travail “Régionalisation en Europe” a terminé son rapport final “Les régions – Le rôle crucial de la gouvernance au niveau subnational
pour le succès de l’Europe” qui fait une évaluation de l’état du régionalisme ainsi que du rôle et de la position des régions en Europe.
Ce rapport s’ajoute à la “Déclaration sur le régionalisme en Europe” de l’ARE (1996) et confirme que les principes qui y sont encrés sont toujours valables. Il contient une étude détaillée de la position et des pouvoirs de régions dans les États membres et confirme les principes de base sur lesquels les régions doivent reposer : identité politique
distincte, possibilité de déterminer sa propre organisation, financement autonome aussi bien au niveau des recettes que des dépenses.
Ce rapport illustre la diversité des structures régionales en Europe, il conclut qu’il s’agit là d’une force car elle permet une approche souple et, de par ce fait, elle devrait être utilisée et estimée à sa juste valeur.
Quel impact de l’élargissement sur les régions des pays candidats ?
La Commission A a organisé, avec l’aimable coopération du Conseil régional de Kaunas, un séminaire sur “L’élargissement et le rôle des régions dans les pays baltes” à Kaunas (LT). Cette manifestation a
permis aux politiques et aux fonctionnaires de se rencontrer,d’échanger des expériences et d’identifier des solutions à des problèmes communs. Les sujets traités au cours de ce séminaire étaient: l’état
du régionalisme dans ces pays, l’impact de
l’élargissement pour ces régions et les avantages de la coopération régionale pour la promotion de l’intégration et l’échange de savoir-faire.
Partenariats régionaux – encourager la coopération régionale
Le groupe de travail “Partenariat régional” a consacré ses travaux en 2003 à l’établissement d’un répertoire des partenariats régionaux en Europe. Ce rapport a deux fonctions: il offre un aperçu et une évaluation du cadre légal actuel des partenariats régionaux, il sert également d’outil de référence pour les régions qui recherchent des partenaires potentiels pour leurs projets. La partie principale du rapport est consacrée à une analyse critique du cadre des partenariats
au niveau national, au niveau européen et au niveau des institutions européennes, il comprend également des propositions concrètes de réforme afin de faciliter et d’encourager les partenariats régionaux. Il est complété en outre par une liste détaillée des régions partenaires et des domaines de leur coopération.
Ce rapport est un document unique en son genre étant donné qu’il est entièrement basé sur les contributions directes des régions membres de l’ARE. Ses conclusions se trouvent dans la recommandation adressée aux institutions européennes et au Congrès des Pouvoirs Locaux et Régionaux locaux et d’Europe (Conseil de l’Europe).
La Commission A a déclaré 2005 "Année des partenariats locaux et régionaux" et prévoit des manifestations spécifiques afin de promouvoir et d’encourager le partenariat régional durant toute l’année 2005.
Quelles actions pour 2004?
La Commission focalisera sur le thème majeur des Services d'intérêt général et les débats actuellement en cours en Europe dans ce domaine. Les régions étant responsables d'une partie de ces services,la Commission A s'efforcera de formuler et de promouvoir une position politique reflétant les intérêts et les besoins des régions européennes.

L’importance de l’implication de tous les partenaires face au vieillissement de la population européenne
Faire prendre conscience aux régions qu’elles ont des
responsabilités croissantes du fait du vieillissement de la population, des mouvements migratoires plus importants dans une Europe élargie et de l’apprentissage mutuel sont des priorités de la Commission B.
Le 8 novembre 2002, à Milan, les ministres régionaux de la santé ont lancé un appel pour que soit reconnue la nature spécifique des services professionnels apportés aux personnes âgées. Quelle est la situation aujourd’hui ?
Nous observons la même tendance dans tous les secteurs, pas seulement dans celui des soins aux personnes âgées. La demande augmente mais l’offre est inadéquate. Dans la plupart des pays européens, la part
des personnes actives dans la société diminue et une bonne formation devient de plus en plus nécessaire. Cependant, nous sommes confrontés à des problèmes économiques dus en partie à la proportion croissante
de personnes âgées par rapport au nombre d’actifs.
Quelle politique recommanderiez-vous?
Nous devrions aller dans le sens d’une harmonisation de la formation de ces professionnels qui, selon les pays, ont une approche soit plutôt sociale,soit plutôt médicale. Quand je parle de professionnels, je pense à une multitude de secteurs d’activités, des aides ménagères aux spécialistes de l’intégration des personnes âgées dans leur voisinage ou dans la vie
de la société, sans oublier les architectes, dont la tâche est de modifier les bâtiments afin de prendre en compte les besoins des résidents âgés.
Le développement de telles activités pourrait-il être organisé sur la base de partenariats public-privé tels qu’ils sont prônés par la Commission dans son Livre vert sur les services d’intérêt général
Nous nous devons d’être très prudents à ce sujet. Une telle approche est en contradiction avec certaines constitutions européennes qui interdisent que les services de santé publique et les services sociaux
soient soumis aux lois du marché. Il est de notre devoir de garantir des services de haute qualité pour chacun. L’accès aux soins, par exemple, ne doit pas devenir un privilège réservé à une certaine classe.
Vous avez lancé les programmes Alive et Cross-Border Care.
En quoi consistent-ils ?
Ces projets sont basés sur la conviction que, si les frontières restent des obstacles, jamais nous ne ferons de l’Europe une réalité. Pour qu’elle le devienne, nous voulons soutenir la mise en place de projets de coopération transfrontalière afin qu’il soit plus facile aux populations de vivre et de travailler de l’autre côté d’une frontière. La formation de personnel multilingue ou la possibilité pour un médecin de pratiquer de l’autre côté de la frontière est un de nos objectifs, ce qui,en outre, permettrait d’assurer une meilleure couverture médicale des travailleurs transfrontaliers.
La santé est-elle une question importante pour les pays candidats ?
Oui. Nous constatons que certaines régions sont plus conscientes de ces problèmes que d’autres. Tout particulièrement si l’on considère les graves problèmes de santé auxquels nous serons confrontés, et
cela pas seulement dans les pays candidats. Nous connaissons, par exemple, de sérieux problèmes concernant les maladies transmissibles,la nécessité de réformer en profondeur les systèmes de santé,les ressources consacrées à la santé, les problèmes à long terme, en particulier ceux dus au cercle vicieux pauvreté-aide sociale-santé, etc.
Quels sont les principaux défis ?
La réforme du financement des infrastructures et de la gestion des systèmes de santé sont les principaux défis de l’élargissement. La promotion de la santé, la prise de conscience grâce à des mesures éducatives sont des domaines qui doivent être améliorés dans
certains pays candidats. Il risque également de se produire un exode des médecins et des infirmières et ceci aurait un sérieux impact sur le système de santé publique des pays concernés. Se pose également,bien sûr, la question des financements.
Et, dernier point, les systèmes de santé des pays candidats vont également être confrontés au problème du vieillissement de leur population.
Quelles sont vos priorités pour 2004 ?
Il me semble que la question des retraites, c’est à dire de l’évolution du rapport entre retraités et population active, est fondamentale. Il nous
faut lancer un processus de réflexion en profondeur sur ce sujet. En outre,j’espère que nous pourrons poursuivre notre coopération dans le cadre des plans nationaux d’action pour l’intégration sociale (NAP) que les États présentent tous les ans à la Commission européenne. Cependant,ces plans, présentés par les États membres, sont parfois très abstraits et ne prennent pas en considération les expériences faites par les régions et les communes. C’est pourquoi, il est important d’établir une politique basée sur une véritable coopération entre les États et les régions.
Un autre projet en cours est celui de l’égalité entre les hommes et les femmes dans une nouvelle Europe. Il est également important de se pencher sur le problème de l’abus croissant de drogues et sur celui de la violence. Nous savons que la violence, dans une large part, est un phénomène qui se produit entre des personnes qui se connaissent. Le problème de la violence dans les familles est un problème sérieux. La
violence entre partenaires intimes existe dans tous les pays, indépendamment du contexte social, économique, religieux ou culturel.
Commission “Cohésion sociale, Services sociaux,
Santé publique” de l’ARE (Commission B)
Les structures transfrontalières doivent être développées
Par Stig-Erik Westmark (Västmanland-S), Président de la Commission


La Comunitat Valenciana, gagnante 2003 du "Prix pour la Région européenne la plus respectueuse de l'environnement" pour son action en faveur de l'éco-tourisme
Nouvelles stratégies pour un partenariat public-privé
”Le partenariat public-privé : un outil essentiel pour les politiques régionales de transports durables”, tel était le thème du 2ème
Atelier de l’ARE, organisé en coopération avec la Région Rhône-Alpes et l’Arc Sud Européen (Lyon-F, 11 avril).Au cours de cet atelier, de nouvelles stratégies pour un partenariat public-privé ont été présentées en détail.
Ces stratégies, qui ont été décrites dans les recommandations finales de l’atelier, ont pour objectif de garantir un aménagement durable et équilibré du territoire et d’assurer un soutien approprié aux infrastructures régionales de transport. Des recommandations politiques majeures ont
également été adoptées, appelant à une consultation efficace entre l’UE et les régions et à une nouvelle définition de la politique européenne des transports à venir sur la base d’une approche de bas en haut. L’ARE
a aussi insisté sur la nécessité d’une meilleure coordination entre cette politique et la politique européenne de cohésion.
Promouvoir le rôle central des régions dans la nouvelle politique régionale
La 2ème Conférence sur l’avenir de la politiques européenne régionale et de cohésion “Quel avenir pour la politique régionale ? Propositions des
régions pour simplifier, décentraliser et créer de nouveaux partenariats” et la réunion plénière de la Commission C (Calabre, 5-6 juin).
Les recommandations finales mettent l’accent sur certaines lacunes dans l’approche de l’UE en matière d’intervention structurelle et réaffirment le rôle central des régions dans la définition de la nouvelle
politique régionale européenne et de cohésion, dont le but doit être d’assurer la cohésion économique, sociale et territoriale, la compétitivité et un développement durable équilibré. Ce document inclut
également des propositions concrètes pour simplifier et optimiser la gestion des Fonds structurels, basées sur l’expérience des régions.
Contribuer au développement d’un tourisme de qualité
Le 1er Forum interrégional sur “Les régions et le tourisme : nouvelles stratégie pour un tourisme durable de qualité” s’est tenu à Porec(Istrie-HR, 26-27 juin). Dans leurs conclusions finales, les régions ont formulé une définition commune du tourisme durable et responsable qui doit être considéré comme une véritable activité horizontale, impliquant une vraie coordination entre diverses activités économiques,
sociales et culturelles. Comme il est directement lié à tous les principaux secteurs économiques, le tourisme joue un important rôle de catalyseur économique. Cependant, le tourisme peut être
menacé par la mondialisation et doit être protégé car il représente un moyen de préserver les identités régionales.
Combattre la tendance à la re-nationalisation des politiques structurelles
L’avenir de la politique régionale et de cohésion ainsi que la nécessité de préserver la position et les intérêts des régions contre l’actuelle tendance de re-nationalisation et de compétitivité débridée (Rapport
Sapir) étaient au centre des débats lors du séminaire sur le développement durable et de la réunion plénière de la Commission C (Gera-D,9 octobre). Le débat s’est également concentré sur l’évaluation de l’impact de la nouvelle Politique agricole commune et des travaux de
l’Organisation Mondiale du Commerce sur l’agriculture et le développement rural des régions européennes.
Un autre élément clef de la discussion était le lancement d’un développement durable dans des domaines tels que le tourisme,le commerce équitable et les transports (Réseau Trans-européen et aviation régionale). De plus, une recommandation finale sur les
régions et les services d’intérêt général appelle à mettre pleinement en œuvre le principe de subsidiarité quand il s’agit de définir les obligations essentielles des services régionaux. Selon l’ARE, aucun
modèle d’organisation ne peut être imposé aux régions au nom de l’harmonisation ou d’une libéralisation supplémentaire des services publics. Dans le contexte spécifique des services touchant au domaine de l’environnement ou de l’approvisionnement en énergie, services revêtant une importance essentielle pour les citoyens, l’ARE met en garde contre les dangers potentiels pouvant menacer la santé publique dans le cas d’une ouverture précipitée au libre échange.
Autres activités de la Commission C
• Participation à la 2ème Conférence des gouvernements régionaux sur le développement durable (San Sebastian-E, 28 mars). Cette réunion était une des principales mesures de suivi du Sommet mondial sur le développement durable (Johannesburg-RSA, 21 août
2002), au cours de laquelle l’ARE avait co-organisé une manifestation parallèle.
• Co-organisation de la Conférence du Comité des Régions sur l’avenir de la politique européenne de cohésion (Leipzig-D, 5-6 mai) et notamment
d’un atelier réussi sur la simplification de la gestion des Fonds structurels.
Organisation de la première édition du ‘Prix pour la région la plus respectueuse de l’environnement‘ de l’ARE, dont l’objet est d’apprécier et d’encourager les meilleures pratiques et les actions innovatrices
dans le secteur du tourisme durable. La région lauréate est la Comunitat Valenciana (E).
Commission “Aménagement régional, développement
économique durable, services d’intérêt général” de l’ARE (Commission C)
Avenir de la politique régionale,transports durables, tourisme de qualité, partenariats public-privé...
Par Brian Greenslade (Devon-GB), Président de la Commission

Commission “Culture, Éducation & formation, Jeunesse,Médias & Technologies de l'information, Sport” de l’ARE (Commission D)
La culture et l'éducation ne sont pas des marchandises
Par Bruno Hosp (Bozen-Südtirol-I), Président de la Commission Conférence 'Homo ludens' contre 'Homo economicus' et session plénière de la Commission D de l'ARE à Budapest – Pest-H (octobre 2003)
Principal sujet de préoccupation de la Commission D de
l’ARE, le projet de libéralisation des services, soutenu par la Commission européennes, pourrait avoir des conséquences désastreuses sur l’enseignement et la diversité culturelle.
Le principal cheval de bataille de l’ARE en matière culturelle tient à l’Accord général sur le commerce et les services(AGCS). En quoi consiste-t-il ?
Cet accord, négocié au cours du cycle de l’Uruguay Round, est basé sur une liberté totale des échanges. Cela concerne tous les domaines, dont la culture. En d’autres termes ceci signifie qu’il ne sera plus possible d’imposer des quotas de diffusion de disques en langue française,italienne ou allemande sur les ondes radios. Vous ne pourrez plus demander à ce que 50 % des productions audiovisuelles diffusées à la
télévision soient nationales. Le principe est similaire pour le cinéma ou les bibliothèques. En matière d’enseignement, une université américaine
pourra s’installer dans un pays européen et exiger des subventions pour le faire, si les écoles d’État en bénéficient. Par conséquent, nos impôts serviraient aussi, dans ce cas de figure, à financer le secteur privé !
Quelles en seraient les autres implications ?
Tout d’abord, l’harmonisation probable des langues, au bénéfice premier de l’anglais. Ensuite, en matière de contenu, si l’on reprend l’exemple de l’enseignement, cela entraînerait probablement l’abandon de matières
“non rentables”, comme le latin. Car le choix qui s’offrirait à nous serait soit de financer tout le monde, ce qui n’est pas possible, soit de ne plus
financer personne, ce qui impliquerait, pour les écoles, une course à la rentabilité financière. Ce système de fonctionnement remettra inévitablement
en cause notre diversité culturelle. Au niveau audiovisuel, une production française n’aura, dans ce schéma, aucune possibilité d’être compétitive face à un programme américain.
Cela mettrait donc fin à l’exception culturelle européenne…
Oui, sans nul doute. Nous serons pratiquement tributaires de la politique d’éducation, de la production radio, télévisuelle, cinématographique,
musicale américaines et anglo-saxonnes. Cela détruirait complètement
notre infrastructure culturelle. C’est pour cela que l’ARE a été la première organisation politique à s’ériger contre l’AGCS. Que ce soit au niveau national, régional ou local, les élus doivent prendre
conscience de ce danger, d’autant plus que la Commission européenne soutient activement cette libéralisation. Le projet de Constitution, à travers l'Article III-217 sur la politique commerciale
commune, donne la compétence exclusive à l'UE. Cela signifie que la Commission peut suivre sa politique de libéralisation de l'éducation et de la culture au sein de l'AGCS sans obstacle majeur. Il est aisé de
mobiliser une majorité qualifiée puisque beaucoup de pays sont favorables à la libéralisation des services publics.
La situation semble d’autant plus préoccupante que l’Article 19 de l’AGCS précise qu’il ne s’agit que d’une phase préliminaire.
Cet article dispose en effet que les “membres engageront des séries de négociations successives (…) en vue d’élever progressivement le niveau de libéralisation”. Le danger est donc immense. Il ne s’agit pas d’un simple traité international mais d’un accord évolutif, dont les conséquences pourraient être particulièrement dommageables dans le domaine de la formation.
A quels types de dommages faîtes-vous allusion ?
Le secteur de la formation continue en premier lieu. Celui-ci, même s’il est en partie ouvert, constitue un marché économique potentiel considérable. La hiérarchisation et la reconnaissance des diplômes
est elle aussi concernée. Outre le fait que l’on se dirige déjà vers une classification anglo-saxonne avec la généralisation des niveaux “degree” ou “master”, si l’on calque le modèle américain sur le système européen, ce ne seront plus les États ou les régions qui décideront de la reconnaissance ou non des diplômes mais un collège d’universités. Sans compter que, dans le cadre d’une libéralisation du secteur, l’accès à l’enseignement pourrait être compromis pour les étudiants issus des familles les plus modestes.
Le tableau que vous dressez est extrêmement sombre.
Pourtant,l’Article I-3 de l’AGCS semble offrir certaines garanties…
On pourrait le penser dès lors qu’il y est écrit que l’on peut classer comme “domaine réservé” ce qui relève de la souveraineté d’État. Mais il est précisé que cela n’est possible que dans les domaines non encore soumis à la concurrence. Or, privé et public coexistent déjà dans les secteurs académique et artistique ! Cette dérogation ne s’applique par
conséquent pas au domaine culturel.
Quelles sont vos demandes vis-à-vis de la Constitution européenne ?
Nous avons récemment gagné une victoire de taille en obtenant, au sein de l’UNESCO, un instrument légal pour préserver la diversité culturelle. Mais cela ne suffit pas. La véritable garantie est à rechercher
au sein de la future constitution européenne où toute libéralisation du secteur culturel devra être soumis à la règle de l’unanimité et non à celle de la majorité qualifiée, comme cela se dessine actuellement. Cela
aurait bien plus de poids juridique. Attention, je ne dis pas que nous voulons dénoncer le traité constituant. Nous voulons simplement que le texte adopté à l’issue de la Conférence intergouvernementale intègre
cette donnée fondamentale pour l’Europe et ses régions. Nous espérons que l'ARE ne restera pas la seule organisation politique à s'opposer avec
vigueur à la tendance de libéralisation des services publics dans les domaines de la culture et de l'éducation.

Programme Eurodyssée de l’ARE
Enthousiasme des jeunes et implication des régions
partenaires
La Région Rhônes-Alpes-F a accueilli le Forum Eurodyssée 2003 à Charbonnières-les-Bains
Eurodyssée, qui réunit actuellement 30 régions partenaires(1), est le premier programme mis sur pied par l’ARE, en 1985, et dont elle est particulièrement fière.
Ce programme vise à améliorer les chances des jeunes Européens de 18 à 30 ans à intégrer le marché du travail en leur offrant la possibilité d’acquérir une expérience professionnelle à l’étranger, associée le
cas échéant à un enrichissement linguistique. Il permet également aux régions membres de confronter leurs jeunes aux réalités socioéconomiques d’autres régions et de favoriser ainsi leur insertion dans
le tissu économique européen. Eurodyssée contribue aussi à donner à la jeunesse des régions partenaires une bonne image de leur région,plus proche, soucieuse de leur avenir et résolument ouverte sur l’Europe.
Par ailleurs, Eurodyssée illustre parfaitement la mise en action de l’autonomie des régions et du principe de la subsidiarité ; les stages Eurodyssée sont organisés et financés par les régions d'accueil, sans subir l’intervention des autorités nationales ou européennes. Sa grande flexibilité et l’absence de lourdeurs administratives en font un programme d’un rapport qualité/prix très intéressant. Mais tout cela
ne serait pas possible sans un investissement important des différents responsables régionaux d’Eurodyssée que l’ARE tient ici à remercier chaleureusement.
Un Forum annuel permet à ces mêmes responsables régionaux d’échanger leurs expériences et de discuter de l’avenir du programme.
Lors du dernier Forum (Lyon, Rhône-Alpes-F, 2 et 3 octobre 2003),les régions pionnières telles que Catalunya-E, Franche-Comté-F ou Wallonie-B ont ainsi pu transférer leur savoir-faire aux nouvelles
régions partenaires ou en cours d’adhésion. Les participants ont aussi consacré leurs travaux à la refonte des textes fondateurs d’Eurodyssée, dans le but d’éviter des écueils que la pratique leur a
permis de déceler.Après de vifs et intéressants débats, la proposition commune adoptée est soumise pour ratification à l’Assemblée générale de l’ARE. Le prochain Forum Eurodyssée est prévu à Funchal (Ilha da
Madeira-P) en automne 2004. Toutes les régions membres de l’ARE y sont cordialement invitées : s’informer n’engage à rien et participer,c’est déjà s’intéresser à la jeunesse de nos régions ! Les décideurs politiques seront sensibles non seulement à l’investissement dans l’avenir que constitue Eurodyssée, mais aussi des avantages
réels qu’offre l’ouverture à l’international pour leurs jeunes et leurs entreprises.
En 2003, deux nouvelles régions, Tulcea-RO et Castilla y León-E ont entrepris leurs premiers échanges qui ont été couronnés de succès.
Six autres régions ont marqué leur intérêt pour le programme, notamment au cours du dernier Forum(2). À la fin septembre,quelques 418 stages avaient été organisés et les membres d’Eurodyssée sont bien décidés à franchir le cap des 464 échanges réalisés en 2002.
Secrétariat Eurodyssée
Stéphane Cools (Bureau de l’ARE à Bruxelles)
Michel Delsaux (Wallonie-B)
E-mail: eurodyssee.dri.dgre@mrw.wallonie.be
Site Web : www.eurodyssee.net
1) Bruxelles-Capitale, Wallonie (B), Istria (HR), Bourgogne, Champagne-Ardenne, Franche-Comté, Ile de France, Limousin,Poitou-Charentes, Rhône-Alpes (F), Baden-Württemberg (D),Borsod-Abauj-Zemplen, Jasz-Nagykun-Szolnok (H), Lombardia (I),Akershus (N), Açores, Madeira (P), Arad, Caras-Severin, Harghita,
Hunedoara, Satu Mare, Tulcea (RO), Castilla y León, Catalunya,Valencia (E), Jura, Ticino, Valais (CH), Adjara (GE).
2) Covasna, Brasov, Alba (RO), Niederösterreich (A), Bern (CH),Dubrovnik-Neretva (HR).
L’Université d’Été des Jeunes de l’ARE
Plus de compétences pour les Jeunes !
Pour la 2ème édition de l’Université d’Été des Jeunes, 32 Jeunes âgés de 18 à 24 ans sont venus de toute l’Europe pour passer cinq journées bien remplies de travail et de plaisir à Naples.L’Université d’Été des Jeunes est ouverte à tous les membres de l’ARE, et les participants cette année venaient de 20 régions différentes.
L’objectif premier de l’Université d’Été des Jeunes est de trouver des moyens permettant de mettre à profit l’engagement, la créativité et l’énergie des jeunes d’aujourd’hui pour soutenir nos politiques et leurs administrations dans leur mission de contribuer au développement social des Régions européennes.Le
thème de cette année était : “Donner plus de compétences aux Jeunes des régions européennes ”.Quatr e ateliers ont eu lieu en parallèle sur des sujets clés :“Participation, information etéducation” ;“Inclusion sociale : les Jeunes comme force du changement social et sociétal” ; “Communication interculturelle :
déplacer les frontières et jeter des ponts” ; “Entrepreneuriat : développer et
mettre en œuvre des idées nouvelles”.Les ateliers étaient organisés par des jeunes
animateurs de pays différents.Cette année, des ateliers séparés ont également
été organisés sur des projets interculturels à Jérusalem, l’éducation transfrontalière,
et une réunion commune avec les participants de l’Université d’été pour politiques
et fonctionnaires eut lieu sur le sujet “Encourager la participation citoyenne – le
rôle des institutions démocratiques régionales”.
11 Assemblée des Régions d’Europe - Rapport Annuel d’Activités 2003
Université d’Été de l’ARE
Un pilier de la politique
de l’ARE pour la stabilité
et la démocratie en Europe
L'Université d'Été et l'Université d'Été des Jeunes de l'ARE se sont
déroulées à Naples, Campania-I en septembre 2003
La 8ème édition de l’Université d’Été de l’ARE a eu lieu à
Naples en septembre 2003, parallèlement à la 2ème édition
de l’Université d’Été des jeunes. Plus de 120 personnes ont
participé à cette manifestation. Elle a été consacrée au sujet suivant
“Responsabiliser les citoyens – Le renforcement du rôle des régions”.
Dirigeants politiques et fonctionnaires régionaux ont discuté de
thèmes tels que l’économie, le développement régional et social, le
principe de subsidiarité, la participation des citoyens dans les organes
démocratiques, le rôle des organes démocratiques régionaux ou encore
la coopération multilatérale dans une perspective Nord-Sud.
L’Université d’Été a permis aux participants d’acquérir des connaissances
détaillées dans un grand nombre de domaines d’activité
concernant non seulement l’intégration européenne mais aussi les
mesures politiques internationales dans le secteur du développement
régional durable. Les participants ont eu également l’opportunité de
se familiariser avec les aspects techniques essentiels de la mise en
pratique de politiques économiques et sociales au niveau régional
ainsi qu’avec le fonctionnement des administrations régionales, avec
leurs différents types de statuts institutionnels.
Pour ce faire, les méthodes ont été non seulement la communication
d’informations techniques, vitale pour la préparation des régions
candidates à l’adhésion à l’UE mais aussi la présentation de l’esprit,
des valeurs éthiques, politiques et légales qui sous-tendent la
construction européenne. Au cours de séminaires et d’ateliers,
l’Université d’été à aidé les délégués des pays candidats à développer
leurs capacités à coopérer avec leurs homologues dans d’autres pays,
à penser dans un contexte transnational, à travailler avec des
personnes ayant différentes perspectives et à établir compréhension
interculturelle et tolérance.
Les régions participantes ont pris davantage conscience de la
nécessité d’une plus forte régionalisation en Europe. Les frontières
de l’Europe ne sont plus les frontières extérieures des États membres
de l’UE ni celles des pays officiellement candidats. Dans ce contexte,
ils ont pris connaissance de l’importance politique et légale de
l’adoption précoce et complète du projet de Charte européenne de
l’autonomie régionale et locale du Congrès des Pouvoirs Locaux et
Régionaux en Europe (CPLRE) en tant que convention européenne.
En outre, les participants ont reçu de nombreuses informations sur
le fonctionnement des organes de l’UE et sur les aspects plus
pratiques de la mise en place de mesures politiques. Ils ont appris quelles étaient les meilleures méthodes pour appliquer la législation communautaire, accéder à des financements et faire entendre sa voix au niveau supranational. La participation des régions de l’UE à la discussion a permis de tirer profit de leurs
expériences pratiques.
L’Université d’Été a aussi encouragé le débat entre les élus et les fonctionnaires des autorités locales et régionales d’Europe centrale et orientale concernant leur rôle dans le processus d’adhésion à l’UE et pour une intégration européenne. Les participant ont montré qu’ils étaient conscients que les autorités locales et régionales avaient une fonction à remplir pour que l’élargissement de l’UE soit un succès et qu’elles étaient un pivot de la construction d’une Europe élargie. Afin de convaincre les populations que le processus d’adhésion est acceptable et légitime, il est impératif de bien préparer les autorités du niveau sub-national à jouer le rôle qui leur incombera.
C’est cette préoccupation qui a été au centre des activités de l’Université d’Été.
Comité d’organisation pour l’édition 2003: Campania-I (région hôte),Bruxelles-Capitale-B, Wallonie-B, Gloucestershire-UK, Noord-Brabant-NL, Thüringen-D, Sörmland-S, Wien-A, Zürich-CH et Istra-HR.
Tous les participants à l'Université d'Été des Jeunes réunis pour une photo souvenir
Avant leur arrivée à Naples, les animateurs avaient demandé aux jeunes participants de se préparer à leurs ateliers pour pouvoir entrer tout de suite dans le vif du sujet.L’objectif de ces “devoirs à la maison” était de faire réfléchir les participants à une idée de projet concrète réalisable dans leur région d’origine.Avec l’aide des animateurs, les jeunes participants ont développé d’excellentes idées de projets, notamment : le développement des structures décisionnelles régionales dans l’objectif d’une plus grande implication des jeunes dans les régions de
Primorsko-Goranska (HR) et de Zilina (SK), la mise en place d’un Conseil de Jeunes à Vestfold (N), la création d’un réseau de formateurs de Jeunes en
Basse-Autriche (A), la fondation d’un service mobile de cinéma au Devon (UK),l’idée de cours interculturels dans les écoles a également été émise.
C’est maintenant aux régions membres et à l’ARE de se pencher sur ces idées de projet, de trouver les moyens de les soutenir et d’encourager les jeunes participants
à continuer à s’impliquer à l’avenir.

Programme Centurio de l’ARE
Lancement du nouveau programme Centurio en 2003
Sur la base de l’excellente réussite des éditions précédentes de ce programme, l’ARE a conçu un projet plus vaste, afin d’agrandir le réseau de coopération interrégionale existant et d’intensifier les actions mises en place dans ce domaine. Ce nouveau programme a pour but d’offrir un cadre fonctionnel permettant un
échange d’expériences et de meilleures pratiques dans le domaine de la gestion des politiques régionales. La nouvelle édition Centurio promeut l’amélioration des instruments du développement régional et soutient la mise en place de la politique régionale européenne
dans le cadre de l’UE des 25.
Dans ce contexte, Centurio a été réorganisé sur une base pluriannuelle(2004-2007), l’accent a été mis sur les activités de suivi et sur le processus d’évaluation dans l’intention de garantir la continuité
nécessaire de tout le processus. La nouvelle édition encourage les partenariats multilatéraux et est conçue de telle façon que le programme sera éligible à INTERREG IIIC dans le cadre des “activités de réseau”. L’ARE va donc faire une demande de co-financement à
l’occasion de la prochaine réunion INTERREG IIIC (printemps 2004).
Les domaines de coopération seront : tourisme, transports, environnement ainsi que développement économique et social.
L’ARE a lancé cette nouvelle édition en avril-mai 2003. Près de 60 régions ont fait part de leur intention de participer à ce projet. Des
questionnaires détaillés ont été envoyés pour permettre au Secrétariat de l’ARE d’organiser les partenariats de telle façon qu’ils répondent aux critères d’INTERREG IIIC. Actuellement, l’ARE compte
environ 18 partenariats composés de deux à neuf régions qui doivent encore être spécifiées. 25 autres régions, qui ont également fait part de leur intérêt à ce projet, vont lancer leur programme d’activités
très bientôt.
L’ARE est satisfaite de la participation des régions à ce programme,étant donné que des régions de l’UE des 15, de l’UE des 25 et même des régions non membres de l’UE sont représentées.
Une première réunion des partenaires Centurio a eu lieu à Bruxelles,le 17 juillet. À cette occasion, un Comité de pilotage chargé de la préparation a été désigné. Il est composé des régions de Trento-I,
Champagne-Ardennes-F, Hadju-Bihar-H, Olomuc-CZ, Wielkopolska-PL et assistera le Secrétariat de l’ARE pour la préparation de toute l’opération.
Liste des régions qui participeront au nouveau programme Centurio
1. Champagne-Ardennes (F)
2. North Great Plain Regional
Development Agency (H)
3. Oberösterreich (A)
4. Funen (DK)
5. Heves (H)
6. Olomuc (CZ)
7. Zlin (CZ)
8. Malta (M)
9.Wiltshire (GB)
10. Jasz-Nagykun-Szolnok (H)
11. Pas-de-Calais (F)
12. Conseil Général de la Somme (F)
13. Hamen (FIN)
14. Durham County Council (GB)
15. Brandenburg (D)
16. Province of Asti (I)
17. Harghita (RO)
18. Trento (I)
19. Bacau (RO)
20.Yorkshire&Humber (GB)
21. La Réunion (F)
22. Flevoland (NL)
23. Maramures (RO)
24. Central Bohemia (CZ)
25. Iasi (RO)
26. Zürich (CH)
27. Hajdu-Bihar (H)
28. Satu Mare (RO)
29. Sankt Gallen (CH)
30. Liberec (CZ)
31.Vejle (DK)
32. Mostar City (BH)
33.Vratsa (BL)
34. Alsace (F)
35. Gabrovo (BL)
36. Languedoc-Roussillon (F)
37. Kärnten (A)
38. Puglia (I)
39. Umbria (I)
40. Madeira (P)
41. Catalunya (E)
42. Comunidad de Valenciana (E)
43.Wielkopolska (PL)
44. Bratislava (SK)
45. Berat (AL)
46. Fier (AL)
47. Lezha (AL)
48. Paszardjik (BG)
49. Sliven (BG)
50. Stara Zagora (BG)
51. Mejimurje (HR)
52. Imereti (GE)
53. Chisinau (MD)
54. Covasna (RO)
55. Gorj (RO)
56.Vaslui (RO)
57. Tatarstan (RUS)

Bulgarie-BG (2/9) : Haskovo, Russe
Belgique-B (3/5) : Bruxelles-Capitale, Deutschsprachige
Gemeinschaft,Wallonie
Bosnie-Herzégovine-BIH (1/10) : Zenica-Doboj
République Tchèque-CZ (1/14) : Královéhradeck´y
Danemark-DK (2/14) : Fyn,Vejle
Allemagne-D (4/16) : Baden-Württemberg, Bayern, Niedersachsen,
Thüringen
Espagne-E (11/17) : Canarias, Cantabria, Castilla y León, Catalunya,
Comunidad de Madrid, Comunitat Valenciana, Extremadura,Galicia, Illes
Balears, País Vasco, Principado de Asturias
France-F (20/26) : Alsace,Aquitaine, Basse-Normandie, Bourgogne, Centre,
Champagne-Ardenne, Corse, Franche-Comté, Guadeloupe, Guyane, Ile-de-
France, Languedoc-Roussillon, Limousin,Martinique, Midi-Pyrénées,
Picardie, Poitou-Charentes, Provence-Alpes-Côte d'Azur, Réunion, Rhône-Alpes
Croatie-HR (8/21) : Dubrovnik-Neretva, Grad Zagreb, Istra, Krapina-Zagorje,Med'imurje, Primorje-Gorski kotar,Vara`zdin, Zagreb
Irlande-IRL (1/26) : Donegal
Italie-I (22/22) : Abruzzo, Basilicata, Bolzano (Provincia), Calabria,Campania, Emilia-Romagna, Friuli Venezia Giulia, Lazio, Liguria, Lombardia,Marche, Molise, Piemonte, Puglia, Sardegna, Sicilia, Toscana, Trentino-Alto Adige, Trento (Provincia), Umbria,Valle d'Aosta,Veneto
Lituanie-LT (4/10) : Kaunas, Siauliai, Tauragé, Vilnius
Hongrie-H (19/19) : Bács-Kiskun, Baranya, Békés, Borsod-Abaúj-Zemplén,Csongrád, Fejér, Györ-Moson-Sopron, Hajdú-Bihar,Heves, Jász-Nagykun-Szolnok, Komárom-Esztergom, Nógrád, Pest,Somogy, Szabolcs-Szatmár-Bereg,Tolna,Vas,Veszprém, Zala
Pays-Bas-NL (3/12) : Flevoland, Limburg,Noord-Brabant
Norvège-N (11/19) : Akershus,Buskerud,
Hedmark,Hordaland, Nordland,Oppland, Oslo, Østfold, Sør-Trøndelag, Telemark,Vestfold
Autriche-A (9/9) : Burgenland, Kärnten, Niederösterreich, Oberösterreich,Salzburg, Steiermark, Tirol,Vorarlberg,Wien
Pologne-PL (6/16) : Dolnoslaskie, Kujawsko-Pomorskie, Malopolskie,Slaskie, Swietokrzyskie,Wielkopolskie
Portugal-P (4/7) : Açores, Alentejo, Madeira, Norte
Moldavie-MOL (2/42) : Cahul, Chisinau
Roumanie-RO (32/41) : Alba,Arad, Arges, Bacau, Bistrita-Nasaud, Botosani,
Braila, Brasov, Calarasi, Caras-Severin, Constanta, Covasna, Dambovita, Dolj,
Galati, Harghita,Hunedoara, Ialomita, Iasi,Maramures,Mehedinti, Mures,
Olt, Prahova, Salaj, Satu Mare, Sibiu, Teleorman,Timis, Tulcea,Valcea,Vaslui
Russie-RUS (2/58*) : Karelia, Tatarstan
Géorgie-GE (2/4) : Adjara, Imerety
Suisse-CH (22/26) : Aargau, Basel-Landschaft, Basel-Stadt, Bern, Fribourg,
Genève, Graubünden, Jura, Luzern, Neuchâtel, Nidwalden,Obwalden,
Schwyz, Solothurn, St. Gallen, Thurgau, Ticino,Uri,Valais,Vaud, Zürich, Zug
Serbie-et-Monténégro (YU) (1/4) : Vojvodina
Finlande-FIN (13/20) : Etelä-Karjala, Etelä-Pohjanmaa, Häme, Keski-Suomi,Lappi, Pirkanmaa, Pohjanmaa, Pohjois-Karjala, Pohjois-Pohjanmaa,Pohjois-Savo, Satakunta, Uusimaa,Varsinais-Suomi
Suède-S (16/21) : Blekinge, Dalarna, Gävleborg, Halland, Jämtland,
Jönköping, Örebro, Östergötland, Skåne, Sörmland, Uppsala,Värmland,
Västerbotten, Västernorrland,Västmanland,Västra Götaland
Ukraine-UKR (3/25) : Donetsk, L'Viv, Odessa
Royaume-Uni-GB (8/**) : Bedfordshire, Devon, Dorset, Fife, Gloucestershire,
Hampshire, Somerset,West Midlands
Régions acceptées comme nouveaux membres sous réserve
de ratification de la prochaine Assemblée Générale
Croatie-HR : Koprivnica-Krizevci, Slavonski Brod-Posavina
Norvège-N : Troms
Russie-RUS : Samara
Géorgie-GE : Shida Kartli
Albanie-AL : Berat, Dibër, Durrës, Gjirokastër, Lezhë, Tiranë
Slovaquie-SK : Banská Bystrica, Trencin
Royaume-Uni-GB :West Sussex
Observateurs
Russie-RUS : Arkhangel'sk
Géorgie-GE : Kakheti
Ukraine-UKR : Kirovograd
Invités spéciaux
Canada-CDN : Québec
République d’Afrique du Sud-ZA :Western Cape
* Partie européenne uniquement
** Compte tenu de la mise en oeuvre progressive de la réforme de l'administration locale au Royaume-Uni, les noms et le nombre de Régions risquent d'être modifiés.
Liste des régions membres de l’ARE
Etat au 3 octobre 2003
Bureaux Europe, 20 place des Halles
F-67000 STRASBOURG
Tel: 33 3 88 22 07 07 - Fax: 33 3 88 75 67 19
E-mail: secretariat@a-e-r.org
Website: www.a-e-r.org

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